Sunday, March 29, 2015

Le grand saut

Et bien voilà, après plusieurs mois de doutes, d'angoisses et de tergiversations, j'ai fini par donner ma démission à mon employeur. C'est une décision que j'ai n'ai pas prise à la légère et qui n'est pas sans impact financier sur mon foyer (je suis actuellement sans revenu) mais je ne pouvais plus ignorer ma petite voix qui me soufflait, il y a un an déjà, de changer de cap. J'ai passé en revue bien des destinations avant de décider, avec l'appui de Jonathan, qu'il serait plus sage de sauter dans le vide.

Ca n'a pas été facile de dire au revoir à des collègues qui, au fil des années, sont devenus des amis. Il y a eu des larmes, des échanges d'adresses, des notes écrites à la main, un précieux cadeau, des invitations LinkedIn et puis, bien sûr, un pot de départ. J'ai expliqué qu'après plus de neuf ans de bons et loyaux services, le temps était venu pour moi de passer à autre chose.

Le vendredi 6 mars, j'ai donc déposé mon badge et mon ordinateur portable dans le bureau de ma manager et j'ai quitté le bâtiment gris sans regarder en arrière.


Café Philter

Trois semaines se sont écoulées depuis mon départ. L'euphorie des premiers jours a fait place à la peur, celle de l'inconnu. Le jour, mes angoisses alimentent mes créations mais le soir, dans mon lit, je pense à l'avenir les yeux grand ouverts, en suppliant le sommeil de venir m'apaiser.

J'avance donc lentement, un pas à la fois. J'ai fini un recueil de recettes sur un sujet qui me tient à cœur. J'ai découvert une nouvelle boulangerie française. J'emmène mes filles manger des glaces. En ce moment, je travaille sur la mise à jour du Petit guide de survie alimentaire auquel je n'avais pas touché depuis 2006. Ce nouveau guide de 48 pages sera en vente sur mon blog à partir du mardi 7 avril, c'est le compagnon que j'aurais aimé avoir glissé dans mon sac à dos avant de quitter la France en 2002. J'ai beaucoup appris depuis cet après-midi de juin humide où j'ai foulé le sol du territoire américain. J'espère continuer ainsi.

Wednesday, March 11, 2015

Carénage

Nous allons bientôt souffler la première bougie de notre Ti'Amaraa.  Et oui déjà... Promis, on fera un petit article spécial "Anniv".
En attendant,  nous commençons à préparer les fournitures pour le carénage que nous devrions faire pendant la période cyclonique.
Où le ferons nous ? Ce n'est pas fixé pour le moment.  Au sud de l'arc antillais, c'est certain car notre assurance nous impose certaines latitudes et longitudes de mai à novembre. Nous verrons bien où le vent et l'envie nous porteront : Puerto la Cruz, Chaguaramas...??... Rien que les noms, tout un poème...

Après un an de nav et surtout les nettoyages réguliers du Cap au waveblade et à l'huile de coude, la coque est très propre. Cependant, sur les étraves principalement et à quelques endroits au niveau de la ligne de flottaison, l'antifouling commence à disparaître. De plus, les anodes de nos hélices flexofold sont aussi usées à plus de 50%.
La décision est donc prise de sortir Ti'Amaraa de l'eau pour quelques jours cet "été" et de lui refaire 2 couches d'antifouling noir, de changer les anodes,  de vérifier les passe-coque...etc....etc... La routine quoi.
Ne sachant pas encore dans quelle contrée exotique nous gruterons, nous avons pensé plus sage d'avoir à bord tout le matériel nécessaire.  Après comparaison des prix et surtout de la disponibilité (Antigua, Ste Lucie....),  c'est in fine au Marin au chantier nautique que nous avons trouvé notre bonheur :
Antifouling International pour 2 couches + 2 anodes hélices + 2 anodes embase Yanmar pour moins de 500€.
Quant au grutage, les premiers devis tournent ici autour de 800€ avec nettoyage de la coque compris et franchise de 4 jours à terre avec accès douche, sanitaires... Déjà bien moins cher qu'en Métropole ! Mais sur ce point,  on devrait pouvoir encore affiner. Un bateau copain grute en ce moment un monocoque de 37 pieds pour 125€ avec les mêmes services au Venez ... Ça laisse songeur...
On ne manquera pas de debriefer sur ce point.

Sinon ici ça baigne et ça roucoule tout en attendant à l'abri l'arrêt d'un gros coup de vent qui balaie une bonne partie de l'arc antillais depuis plusieurs jours. Un peu marre...mais on va pas faire nos pleureuses. Il fait tout de même hyper beau 32°C.

Ensuite au programme, ce sera sessions plongées avec nos chouchs-plongeurs préférés qui déboulent à bord bientôt... Pour les lecteurs qui nous suivent aussi sur Facebook, ceux sont eux qui faisaient le relai sur notre page "Le voyage de Ti'Amaraa" pendant la transat. Merci encore...RDV pour la transpacifique. ..mais bon, y a de la marge encore.  C'est qu'on n'a pas tout vu par ici.

Allez, Ciao...on part affûter nos palmes ...et nos pinceaux.

Fond ecran Mars

Desolés on a zappé le fond d'écran pour février... Un mariage est passé par là ;-)
Alors pour se faire pardonner le Bourg d'Arlet et son anse vus du Morne Champagne.
A bientôt,

Monday, March 9, 2015

Let it flow

C'est un lundi de février que le magazine Flow a subitement envahi mon flux Instagram. Une couverture aux couleurs pastel et une ligne éditoriale surfant sur la vague des plaisirs simples, la tentation était forte pour que j'accepte l'offre de Requia de me faire parvenir le magazine. Si j'ai finalement refusé, c'est à cause du prix : 6,95€, c'est le prix d'un livre de poche que je n'envisagerai pas de placer, lui, dans la benne de recyclage quelques mois après l'avoir lu.  


Lorsque j'ai découvert, sur mon flux Instagram, encore, que ma petite sœur avait acquis la publication, je lui ai aussitôt demandé son avis. Ma sœur, Sarah, est une personne que je qualifierais d'entière et authentique. Loin des tendances, ses goûts la guident vers les rayons les moins fréquentés, de la vie en général et de la Fnac en particulier. Sarah ne me paraissait pas être la cible de cette publication aux allures de chamallow et j'ai donc été fort curieuse de savoir ce qui l'avait motivée à laisser Flow l'accompagner dans les transports en commun (ah, la chouette couverture...) et ce qu'elle avait pensé du magazine. Le message qu'elle m'a envoyé sur le sujet était tellement détaillé que j'ai eu envie de le publier ici.
Le magazine est très esthétique mais un peu comme tous ces blogs hyper tendance, tu sais, le côté pâle (on ne dit pas pâle, Sarah, c’est épuré), du pastel, des photos type vieilli qui donnent un petit côté années '70, de jolis petits dessins/photos qui te font dire "oh que c’est mimi !"

Les sujets abordés sont vraiment tendance : la pleine conscience, les plaisirs simples mais ça manque un peu de consistance, de fond (ce n’est pas inintéressant mais insuffisant) et il y a un petit côté "je vais vous expliquer la vraie vie, la douce vie" un peu agaçant. Quand tu lis par exemple l’article qui t’explique que c’est sympa d’entendre le sifflement typique de la bouilloire et de faire du café filtre à l’ancienne - pas dans une cafétière, attention, mais en posant le filtre directement sur la thermos - tout ça raconté sans aucun recul, tel un Christophe Colomb découvrant la vie simple, diffusant la bonne parole, et bien franchement là tu as un peu envie de t’énerver (et de lui offrir une nappe cirée année '70 histoire que ça aille dans son imaginaire !).



C'est dommage, je trouve que cet article ne t’apporte rien, alors que j'adore les cérémonies, tu sais, le plaisir de préparer un thé turc, de l’apprécier dans son petit verre, de l’inclure dans un rituel d’hospitalité et de la même manière, de faire un vrai café turc, où un bon café filtre, de moudre son café, d’humer l’odeur... pour le plaisir, le vrai, j’aime ça ! Dans le magazine, ça sent plus la fille séparée (c’est elle qui le dit, je ne me serai pas permise) et qui essaye de s’en sortir en appréciant les choses simples.

Cela dit, tu as quand même un très bon article sur les Américaines de Paris dans les années '20 et de très bonnes pages shopping, avec une vraie recette de thé chai avec le mélange d’épices qu’il faut, qui a l’air en plus très simple à réaliser.


Tu vois, par exemple, j’adore Oprah. Je la trouve plus sincère dans l’intention , plus intéressante car elle t’apprend vraiment à croire en tes possibilités. Son discours est plus universel car, avec plus de bon sens, elle ne paraît pas, elle est. Flow a ce côté "faites comme moi et regardez comme c’est bien ce qu’on fait" et non pas "mobilisez vos ressources", tu vois ce que je veux dire ?

Si tu as le temps, lis cet article sur la vision de l’auteur sur la cérémonie du thé japonais, et tu comprendras ce qui m’a manqué dans Flow : la sincérité, la bienveillance et la générosité.

Ca reste agréable à lire, il ne faut seulement pas en attendre grand-chose mais, à 6,95€ euros, j’ai le droit d’avoir des articles mieux rédigés que sur des blogs (parfois la rédaction des blogueurs est même plus soignée et plus agréable), et un contenu qui se conserve (là, j’en doute) et surtout moins condescendant…. ou moins didactique peut-être. Les pages développement personnel sont surfaites et, pour le reste, c’est un magazine féminin classique. Je préfère acheter Grande Galérie (7,50€), le magazine du Louvre, où tu apprends (on te guide), tu te poses, tu regardes et tu découvres. Tu peux y revenir sans lassitude, d'ailleurs, tu vois, je les garde tous depuis que je les achète.
Tu ne m’en voudras pas ma petite Estelle mais let it Flow...
Merci Sarah, c'est bien noté, Sarah, je te mets donc le prochain le prochain numéro d'Oprah de côté.